Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le ciné de gg
23 septembre 2007

Charly, Isild Le Besco

CharlyComment parler du 1er long métrage d’Isild Le Besco ? C’est une œuvre farouche et solitaire, unique en son genre. Une pépite à l’état brut. "Charly" fait partie de ces films qui, séduit ou non, ne laissent pas indifférent.

D’abord, les Le Besco, famille de trublions du 7ème art ; après Maïwen (« Pardonnez-moi », sorti en 2006), je demande Isild et puis son petit frère Kolia Litscher (interprète du jeune Nicolas dans le film). Le cinéma, pour eux, est une affaire de famille…

Ensuite, Isild qui assume toutes les casquettes, tout à la fois réalisatrice, actrice, productrice et scénariste. Icône de Benoît Jacquot, elle s’est construite une carrière en marge, affectionnant le jeune cinéma d’auteur. Son rôle dans « L’Intouchable » lui a d’ailleurs valu le Prix de la Révélation féminine à la Mostra de Venise en 2006. Son moyen-métrage « Demi-tarif », oeuvre sensible tournée à hauteur d'enfants, avait déjà été salué par l'ensemble de la critique.
Autant le dire tout de suite, c’est un peu un petit génie de 25 ans !

« Charly » déborde d’une sensibilité à fleur de peau. Il met en scène Nicolas, jeune adolescent de 14 ans, apathique et secret. Il vit dans une famille d’accueil, en fait un couple de vieux. Il regarde passer sa vie, silencieusement, sans intervenir. Un jour pourtant, il trouve un livre accompagné d’une carte postale de Belle île en mer. Il décide, le soir-même, de s’y rendre en stop. Sur la route, il fait la connaissance de Charly, personnage éponyme du film, jeune prostituée de campagne qui l’accueille dans sa caravane. 

Charly_et_NicolaSeule personnage féminin du film, Charly est un animal sauvage, froide et abrupte, dont la maniaquerie ménagère semble être l’unique moyen d’avoir prise sur le monde. Elle « règne » dans sa caravane d’une main de fer, ne laissant rien passer au jeune adolescent.

Tourné en 15 jours, en DV, caméra à l’épaule, « Charly » est une captation du réel dans toute sa crudité. Le choix assumé et constant de l’improvisation le rapproche du genre documentaire. La caméra, mobile et chaotique met à nu la misère affective de ce couple inattendu, tous deux incapable de communiquer. La séquence où Nicolas demande à Charly de lui donner la réplique est un pur moment de grâce. Echappant à leur solitude, ils sont bouleversants de maladresse.

Isild Le Besco signe ici un 1er film très personnel. Tout à la fois brutal et poétique, « Charly » est le manifeste des laissés-pour-comptes, d'anonymes en errance.

Site officiel du film

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Les blogs, le contenu est très riche
G
Je te remercie ma chère Justine. Tu as vu, j'ai même réussi à mettre des photos... Whaou, trop forte la meuf! <br /> Ben sinon, pour le champ', je n'ai pas encore décidé qui sera sur la guest-list. Il va falloir faire du charme, ma chérie...Affaire à suivre donc.
J
Bon et bien ça marche pas mal du tout ton blog, alors une question: " à quand le champagne ? " !!
A
Oh les belles photos! Bravo Gégé! ;-)
Le ciné de gg
Publicité
Le ciné de gg
Archives
Publicité